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Masturbation : entre répression et pérennisation

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Par Mozart SAINT FLEUR, Sociologue « Je l'avoue ici publiquement et comme un acte expiatoire: oui, je me suis masturbé … et à plusieurs reprises!» ( Brenot, 2013 b ). « Pendant des siècles, on dit que ça [la masturbation] rend malade, ça rend sourd, ça rend stérile […], tout ça, c’est n’importe quoi. Ça n’apporte aucun problème […] donc, […] c’est une pratique naturelle tout simplement » ( Solano, 2017 ).                La masturbation, phénomène social normal, reste un sujet tabou, brûlant, mal considéré tout au long de l’histoire (Cadaureille, 2012), que ce soit en Haïti ou ailleurs, au point que   ceux et celles qui la pratiquent parviennent difficilement à se débarrasser de la charge honteuse qu’elle traine après elle et se trouvent dans l’embarras d’admettre qu’ils/elles la pratiquent. En effet, cette pratique clandestine, souvent désignée par les mots auto-érotisme, onanisme, sexe en solitaire, pour ne citer que quelques dénominations, a tellement connu