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Le monde infecté et le confinement : une expérience douloureuse

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Part  Jeffky JOSEPH, sociologue. L’esprit humain devrait toujours être en mesure de faire face à n’importe quelle situation difficile qui s’impose en temps normal. Mais, de par sa fragilité, aussi paradoxal que cela puisse paraitre, même chez les hommes de science, il peut facilement être effondré psychologiquement quand il voit mourir les autres et qu’il doit du même coup penser à sa propre mort dans une situation de panique généralisée. C’est l’état d’esprit provoqué par cette crise sanitaire mondiale. Confiné chez moi du côté de Santo, quartier situé à la Croix-des -Bouquets, n’était-ce pas la vie qu’il y a dans les livres, dans les articles scientifiques, dans la musique, en particulier dans le « Konpa dirèk » Haïtien, je serais beaucoup plus tourmenté pendant cette période de confinement. C’est horrible d’avoir le corps et l’esprit emprisonnés en même temps.   S’il est vrai que l’idée de confinement n’est si nouvelle en Haïti, c’est une manière de dire que nous

L’Université d’État d’Haïti à la lumière du « complexe de la chauve-souris »

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Par Mozart SAINT FLEUR, Sociologue Crédit: UEH "Ce que la littérature zoologique ignore jusqu’ici de la chauve-souris, c’est justement sa capacité, une fois qu’elle se retrouve dans l’eau à nager de trois à quatre heures en restant suspendue sur l’eau, en cas de fatigue. Après la pause, elle recommence à nager. La chauve-souris, la nuit, aime surfer dans l’eau. Cependant, une fois dans l’eau elle nage jusqu’à la mort […] [1] . (Délima, Pierre, Le Nouvelliste, 6 septembre 2016)."   Institution d’origine médiévale [2] , l’Université dans toute société qui se respecte, a toujours joué un rôle fondamental. En Haïti, en revanche, cette institution fait l’objet d’une désorganisation [3] totale, laquelle donne naissance à « un surpeuplement des petits centres universitaires qui s’isolent les uns des autres sans pouvoir donner une réponse adéquate aux multiples besoins de la société » (René Phèdre, 1997 : 4). Pendant qu’ailleurs l’Université ne cesse d’être remaniée